Dépense énergétique totale (TDEE)


La dépense énergétique totale quotidienne (TDEE, Total Daily Energy Expenditure) représente l’ensemble des calories brûlées par l’organisme en 24 heures. Ce total se divise en plusieurs composantes :

  • Métabolisme de base (BMR/RMR) : Il s’agit des calories nécessaires au fonctionnement vital du corps (respiration, circulation, maintien de la température, etc.), représentant environ 60 à 75 % du TDEE chez l’adulte.
  • Thermogenèse alimentaire (TEF) : Ce sont les calories dépensées pour digérer, absorber et métaboliser les aliments, soit environ 8 à 15 % du TDEE.
  • Thermogenèse d’activité physique planifiée (EAT) : Cela inclut toutes les activités physiques structurées (entraînement, sport…), soit environ 5 % du TDEE pour la population générale et jusqu’à 20 % chez les athlètes.
  • NEAT (Non-Exercise Activity Thermogenesis) : Il s’agit de la dépense liée à toutes les activités non planifiées et spontanées du quotidien. Le NEAT représente en moyenne 15 % du TDEE, avec une variabilité extrême selon le mode de vie (de 6-10 % chez les très sédentaires à plus de 50 % chez des personnes très actives).

Daily_energy_expenditure

Variabilité du NEAT et importance individuelle

Le NEAT est la composante la plus variable de la dépense énergétique totale, bien plus que le métabolisme de base ou la thermogenèse alimentaire. Cette variabilité dépend de facteurs comme :

  • Le type d’emploi (travail physique vs. travail de bureau)
  • Le niveau d’activité dans la vie courante (nombre de pas, habitudes de mobilité…)
  • Des prédispositions individuelles (certaines personnes “bougent” spontanément plus que d’autres)
  • Les habitudes en dehors du sport (faire le ménage, monter les escaliers plutôt que prendre l’ascenseur…)

Cette composante peut varier de 6 à plus de 50 % du TDEE, soit plusieurs centaines de calories par jour d’un individu à l’autre.

Impact du NEAT sur la régulation du poids, la santé et le métabolisme

Le NEAT joue un rôle déterminant dans la gestion du poids corporel et la prévention des maladies métaboliques. Des études montrent que l’augmentation du NEAT est l’un des mécanismes les plus importants qui expliquent la résistance au gain de masse grasse lors d’une surconsommation alimentaire. Cette capacité d’adaptation varie d’une personne à l’autre, expliquant pourquoi certaines prennent du poids rapidement alors que d’autres résistent mieux à une suralimentation.

Par ailleurs, une élévation du NEAT est associée à une amélioration de la composition corporelle, un meilleur contrôle du poids, et contribue à la réduction des risques cardio-métaboliques et de mortalité (effet indirect de l’augmentation de la dépense énergétique totale).

NEAT et musculation/streetlifting

  • Augmentation de la dépense calorique sans interférence : Contrairement au cardio intensif, les activités NEAT n’induisent ni fatigue nerveuse, ni stress articulaire marqué, ni interférence avec la progression musculaire.
  • Optimisation de la recomposition corporelle : Un NEAT élevé permet de consommer plus de calories tout en maintenant (voire en réduisant) le taux de masse grasse, ce qui facilite l’obtention et le maintien d’un « physique sec ».
  • Récupération active : L’élévation modérée du NEAT peut favoriser la circulation sanguine et ainsi participer à une meilleure récupération globale, sans générer l’épuisement ou la déplétion énergétique du cardio traditionnel.
  • Absence d’impact négatif sur les adaptations neuronales et hormonales propres au développement de la force ou de l’hypertrophie musculaire.